>> Le sacre du printemps
L'éveil de la nature après les longs mois d'hiver nous enchante, cependant, camouflée par la joie des chants d'oiseaux et la douceur du parfum des fleurs, la violence de l'élan vital pour perpétuer la vie est bien au cœur de la Belle saison. La peau des bourgeons se déchire et craque pour faire venir la fleur, la parade des oiseaux cache une impitoyable compétition !
Découvert récemment : Ginseng, la racine de vie, écrit par le russe Mikhaîl Prichvine en 1933, est un merveilleux texte qui relatebla vie dans la Taïga., à rebour du "réalisme socialiste" alors en vigueur. Parmi bien d'autres choses, il fait percevoir a son lecteur, l'intensité des combats des cerfs entre eux, pour la conquête des femelles au printemps. Habitée par cette lecture, je suis allée rechercher un fragment de livre acheté dans une brocante pour les scènes de boxe qu'il contenait. J'ai retranché les figures et noirci le décor pour ne conserver que les silhouettes des combattants. Enluminés de papiers imprimés de fruits et de fleurs et auréolés d'une sueur verte, ces personnages sortis de la pénombre dans un rai de lumière, semblent exécuter une danse pour célébrer la pulsation printemps. En périphérie de ces scènes, des silhouettes à peines visibles rôdent, fantômes d'un hiver qui n'à pas dit son dernier mot.
Huit enluminures contrecollées sur bois et vernies - 2025
Pièces uniques, format 15,8 x 22,7 cm
Le rêve de l'oiseleur